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dimanche 25 août 2013

Une maison d'enfance à Douala. 2010

Le nom du quartier d'abord. Ancien aéroport, c'est déjà en soi le deuil assumé d'un lieu, fut-il de passage, de transit, d'échanges, de promesses, de trafics en tous genres. Souvenirs compris.


On est à Douala quelque part après le rond point Hôtel de l'air, coincés entre les 11 mois et les 2 ans de Nahia. Photographie du passé pour immortaliser la déco, le soleil s'est assoupi sur ma peau brûlante, le bois rouge vire imperceptiblement au gris surtout après les grosses et vilaines pluies de la petite saison. Ondées qui délavent le fonds du ciel quand l'Harmattan vient boucher dangereusement l'horizon pendant que les mangues bombardent le deck en bois comme pour imiter les petites balles de plastique bleu autour du jardin d'éveil.


Le tourniquet maison est aussi là, bordé de jolies plantes vertes non loin du poste avancé de Gilbert (bientôt viendra le tour de Coca) près du portail défraîchi.


Il y a aussi le petit bar à Isenbeck glacées (la meilleure bière du monde) calé pour répondre aux transats en transit depuis Kribi. Entre eux, la piscine "bleue puis calme puis pas de requins".


Autant de petits souvenirs qui s'agrègent, s'amoncellent, s'ajoutent les uns aux autres pour habiller les lieux d'une histoire, contribuer à faire de cette villa, un jour prochain, une authentique demeure hantée sur le boulevard du crépuscule.


Billy Wilder ne l'a-t-il pas divinement mise en valeur dans Sunset Boulevard (1950). Vestige d'un passé glorieux, symbole du paradis perdu dans lequel flotte en ce moment le corps du présent ?


La musique emblématique de cette époque était probablement Ancien Combattant de Zao que j'avais découvert dans l'une de ces compilations répondant au doux nom de "Anciens succès du temps passé" .


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