Nombre total de pages vues

Rechercher dans ce blog

dimanche 28 décembre 2014

Julien Lourau. The Rise 2002

C'est l'album hommage au père disparu. Par excellence. Et donc à tous les pères partis trop tôt. Lourau.  L'oural. Ur-Ala.

Merci très cher Julien. Album phare dans mon petit panthéon personnel. Un des plus grands. 

The Rise, c'était le départ de ton papa et c'est devenu par passion pour cet album et par mimétisme d'une certaine façon le chant du départ pour le mien 5 ans plus tard (2007).

A l'époque, lorsque je le découvre en 2002, je me rappelle bien, j'arrive pile chez StudioCanal pour m'occuper de la sortie de Mulholland Drive. Le kiff. Je viens d'acheter 1 an plus tôt sur le Square Bolivar. Grâce à Papa, tiens, qui a fait la toute première visite. La vie commence, elle est légère, on flotte, on avance. on "rise" ! Et curieusement des années plus tard, le Papa, il est toujours là. Pas seulement quand j'écoute The Rise mais la nuit aussi. On échange souvent. Pas toujours. Mais souvent. Hein Papa ? Je t'aime Papa. 


samedi 6 décembre 2014

Agapito Marazuela. Las toreras. 2014



David Lynch dit que lorsque la lumière est en vous, elle éclaire le monde.

La voix est une des façons qu'a trouvé l'homme pour éclairer le monde et réveiller les coeurs. Las Toreras dit aussi beaucoup de l'origine des mythes inventés par l'homme autour du Taureau. Evhemerisme quand tu nous tiens...

S'indigner du traitement réservé à ces bêtes majestueuses en matière de Tauromachie met de fait la nature hors de cause dans la violence et l'horreur qui se jouent partout, en permanence depuis le monde invisible de l'infiniment petit jusqu'aux confins de galaxies inconnues.... La nature serait donc miséricordieuse et nous serions indigne d'elle ?

Vouloir comprendre, en s'en imprégnant, l'origine des mythes fondateurs de l'humanité est une démarche qui parfois peut se vivre. Spectateur puis Acteur. Depuis quand le taureau nous hante à ce point qu'il s'est mis à incarner Dieu, le destin, une force de fatalité, à laquelle le petit homme essaye depuis toujours de se soustraire (David face à Goliath, l'homme et sa partie d'Echecs dans le Septième sceau, ...) ? Que nous dicte l'imminence de la mort ? Quelle esquive réfléchie pourrait la tromper ? Quel coup de sang nous tirerait d'affaires ? Faut-il se fier à la force rassurante de la routine ou à la recherche irraisonnée d'un nouveau chemin, de l'inédit, d'une invention radicale qui changerait le cours des choses ou simplement notre perception du monde ?

Théâtraliser cette peur, cette injustice ressentie, la mettre en scène, est peut-être une façon comme une autre de montrer ou "démontrer" l'invisible à l'oeuvre dans la nature, quel que soit le point de vue. Qu'on soit Homme ou Taureau, Fourmi ou Nuage, pour comprendre la vie, pour accepter ses injustices, pour la vivre pleinement, il faut regarder le passé, descendre dans l'arène et chercher à son tour son propre salut. Le sens de ce que nous sommes au monde en même temps que ce que le monde est à nous.

En somme on peut esquiver à l'infini les vraies questions, la seule vérité essentielle est que le torero sans le Taureau n'est rien, l'homme sans la mort non plus. Toute sa vie, il faut l'accepter, s'y préparer, quel que fut notre talent pour l'esquive, pour la ruse, pour la diversion.  
  

vendredi 5 décembre 2014

Sonny Sharrock. Les accords de l'Afrique, déjà !


Simple mais qui sonne comme un hymne à ce qui nous tient lieu d'ouïe, de tympan. De tout ce qui se laisse pénétrer en nous par le conduit assez unique de l'oreille et par le son qui ne l'est pas moins de l'incomparable, l'inénarrable, j'ai nommé Sonny Sharrock !

vendredi 28 novembre 2014

Toninho Horta Djavan 1989


1989. Pas loin de la fin. Marcel Roby. 1ère puis Terminale. L'internat. Le dernier lait fraise près du Babyfoot. Le lait chaud du matin qui garde l'odeur et le goût de la soupe de la veille. Ou du lendemain. C'est la même. Elle tient la distance, surtout en hiver. Entre 2 internements, il y a ces colos en Corse. L'époque est à l'écoute via un walkman double entrée de Djavan mais aussi de Toninho Horta. 2 chemins qui se valent en allant vers le ciel, vers ces retours d'Afrique, plus jeune, où depuis le hublot je reste fasciné, hypnotisé par la ligne blanche, étincelante, de ce qui m'appelle déjà et dont je ne maîtrise pas encore le langage, ses rudiments.    


Quand je les écoute ces 2 là, mon coeur retourne au choix dans les couloirs inhospitaliers de Roby ou sur les plages rassurantes de Calvi. Nulle part ailleurs.

   

mardi 18 novembre 2014

Mama Africa do Brasil. 1999


La première image ? Un concert à Natal. Découverte en live de ce petit bonhomme qui transmet divinement sa passion. Chico Cesar et ce live inoubliable.   

Le Brésil en 1999, c'était spécial. J'arrivais avec mon portugais appris au Mozambique, et qu'est-ce que ça a pu faire marrer les Brésiliens cet accent, cette langue étrange qu"il reconnaissait sans vraiment pouvoir dire où je l'avais appris... Beau souvenir. C'est aussi là, en flânant du côté de Praya da Pipa non loin de Natal, que j'ai été quitte pour une belle frayeur. Je fus victime d'une piqûre de scorpion dont le souvenir est encore aujourd'hui bien vivant (l'équivalent d'un gros coup de jus) au point que j'avais un temps cherché une prise ou un fil électrique dénudé avant de découvrir le scorpion rouge translucide s'agiter comme un possédé suer le matelas jeté à même le sol au milieu de la pièce. J'avais fini la nuit dans un hamac, gavé de Cachaça et d'ail cru... Ma douleur au bras avait persisté jusqu'au lendemain mais enfin j'avais survécu à une époque où sans portable et au fin fonds d'un petit village de bord de mer d'où la technologie était bannie, il fallait rire, s'enivrer, ronquer et espérer... C'est pendant ces vacances qu'il y eut aussi la rencontre décisive de mes oreilles et de Chico Cesar et de son inénarrable Mama Africa...

dimanche 16 novembre 2014

Pour comprendre ce que furent les années 80 , écoutons... Grace Jones, Crissie Hynde et Nina Hagen


Grace Jones pour moi c'est Portfolio à tout jamais il va de soi. Mais Libertango a une place toute particulière dans mes souvenirs : peut-être qu'il incarne d'une certaine façon ce qu'avaient les années 80 de plus beau, fou, irrévérencieux et en même temps de passablement toc, une arnaque par essence... je pense à l'esthétique propre à Jean-Paul Goude qui restera associée à tout ce que la publicité made in eighties donnera de plus rigolo et efficace à la fois. Il y a donc ici le plus beau et ce que la société du spectacle a enfanté de plus mercantile, image d'épinal reprise à l'envi tant et tant de fois jusqu'à la caricature...

Mais revenons à ce morceau il est dans mon petit monde intérieur une face d'un tryptique. Grace ne vient jamais sans Crissie et Nina...

Crissie Hynde et les Pretenders pour le génial Private life.     




Enfin le fameux African reggae de Nina Hagen est toujours dans mon esprit associé aux deux autres, à 3 femmes qui ont ensemble enfanté un peu de ce que sont devenues les années 80.



           

jeudi 13 novembre 2014

Cause I Love You ! Lenny Williams 2014


Parfois je réécoute plein de crooners, de chanteurs à la voix soul, chaude, rythm & blues... Difficile d'en déloger pour moi les Donny Hathaway, Isaac HayesGeorges Benson ou Otis Redding voire Marvin Gaye... Mais parfois il y a comme ça un titre, une voix, une complainte, le fameux Cause I love you de Lenny Williams est de ces titres qui vous électrisent !     






vendredi 31 octobre 2014

Une aube Lilloise toute tranquille dans les rayons de l'amour. 1994


L'émulation ça a du bon. Il fut un temps où JB et moi partagions le plaisir de farfouiller dans les rayons de la FNAC ou du FURET DU NORD à la recherche de perles rares, de magies sonores de nature à secouer nos âmes, à ouvrir de nouveaux horizons, à régénérer la matière grise au contact de cette brise douce et enveloppante s'engouffrant en nous par les oreilles et l'imagination.

Parmi les découvertes de JB, je me souviens de Tauhid (Pharoah Sanders) et Quiet Dawn (Arche Shepp).

Réécouter ces albums me ramènent irrémédiablement au 14 rue Royale. A ces longues et belles plages d'écoute. A ces voyages à peu de frais (si ce n'était le prix des CD j'en conviens)? 



jeudi 9 octobre 2014

Sonny Sharrock - Bialero



Sonny Sharrock,,étonnant free Guitariste capable de créer des morceaux d'un lyrisme aux accents terriblement afro. Sublime Bialero.


dimanche 5 octobre 2014

Idiris Muhammad - Sudan



Idris Muhammad mérite une reconnaissance bien plus grande qu'elle ne l'est à mon goût. Sudan rappelle les accents de folie d'un Olé Coltrane dans sa version secouée, revisitée, divinement malmenée par Pharoah Sanders. Il faut l'écouter à s'en remplir les oreilles, à s'en badigeonner et l'âme !

Ruben Blades & Willie Colon Metiendo Mano (1977) - Álbum completo

Rudy Smith Quartet - Still Around [Full Album]

Fan absolu de Roy Ayers, j'ai cherché de grands joueurs de xylophone  au rayon Jazz. Y ai trouvé cet album Still Around qui sonne comme un classique  et dont le premier morceau n'est pas sans rappeler le fameux  Blues and The Abstract Truth d' Oliver Nelson..

samedi 27 septembre 2014

On achève bien les chevaux !

J'ai lu il y a peu qu'un marrant plein aux as et qui n'avait que faire de son pognon n'avait rien trouvé de mieux que de planquer des liasses de billets ici et là aux US. Son petit jeu consistant dès lors à lancer sur les réseaux sociaux des indices pour mettre en branle son petit jeu de pistes, sorte de piste au trésor.

Et me revient en mémoire ce film, On achève bien les chevaux (Sidney Pollack) qui dépeignait parfaitement ces époques aussi pourries que propices où la crise poussait les uns (les nantis)  à rouler les autres (les démunis) dans la fange de l'humiliation la plus crasse. L'appât du gain y devient le pain quotidien et chacun s'abaisse un peu plus dans sa propre estime comme dans l'image que se renvoie toute une société.

Et bien nous y revoilà ! Impression de déjà vu quand cet épisode de la fin des années 20 revient sous une forme différente dès que le monde semble à nouveau marcher sur la tête en creusant visiblement ses inégalités. Probablement que le fait d'être entré dans l'ère de la communication totale en accentue les effet ? Probablement...

Soyons en tout cas attentifs à ces petits messages subliminaux que nous adresse l'histoire qui sait choisir ses moments. Une dizaine d'années après cette terrible crise de 29 se profilait une Guerre Mondiale... 


  

lundi 21 avril 2014