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jeudi 29 janvier 2015

Rocky. Abidjan. 1979


Ambiance de quartier dans le Brooklyn pauvre au coin d'un feu de nuit. Voix profondes, comme des incantations, qui poussent l'âme, entraînent les corps et donnent envie nous aussi de claquer les doigts et de hocher les tête en rythme... Toute l'authenticité, l'humanité brute de Rocky est dans ce morceau.

Rocky, c'est aussi le 33 tours à Abidjan qui me fait poser des questions à mes parents - je n'ai alors pas vu le film. Il a existé Rocky ? Il a gagné le match ? ""Non mais sa défaite vaut une victoire"... C'est à peu de choses près ce que je ressentirai un peu plus tard en 1982 lorsque la France perdra contre l'Allemagne. Une défaire qui prépare toutes les victoires à venir;. Parce que ce jour-là, cette équipe de France aura rendu sa fierté, son honneur, ses valeurs à tout un peuple. On ne mesure jamais les bienfaits d'une défaire, d'une injustice aussi cruelle soit-elle.

Quant à Rocky que je découvrirai plus tard, la BOF de Bill Conti est toujours celle que je cite dans mes Bandes Originales préférées. Un sommet. Inégalable. 



    

mardi 27 janvier 2015

The Vulture. Lille. 1995


Dans ce premier album il y a le vénérable Who'll pay reparations on my soul ? On retrouve aussi l'ancêtre slamé du fameux The revolution will not be televised. Cru, nu, révolutionnaire dans la diction et le chant poussé comme un cri de ralliement. Et puis, on oublie souvent le très beau The Vulture que voici et qui donnera naissance (ou pas ?) au roman du même nom dans lequel Gil Scott Heron là encore innove en termes de narration rapportant une sombre histoire d'homicide depuis de multiples points de vue et repères temporels. Un roman pas inintéressant pour cette recherche formelle rafraîchissante et appréciable.

Découvert à Lille. je dirais 1994-95 . Ca m'a poussé à lire le bouquin du même nom (The Vulture) de Gil Scott. Pas génial, pas hyper bien écrit, mais très innovant et intéressant dans la construction de sa narration. Rien que pour cette structure éclatée, éclairée, The Vulture vaut le détour !       

jeudi 22 janvier 2015

Isaac Hayes Going in Circles. Issy-Les-Moulineaux. 2006


La plus belle version qui soit de ce Going into circles qui comme son nom l'indique nous entraîne avec lui dans une ronde interminable où l'on paresse avec jubilation, où l'on s'épuise de bonheur sur les accords revigorants d'une ritournelle indémodable, bercés par la voix chaude d'Isaac Hayes, berceuse de mon âme devant l'éternel. A une époque, en 2006 exactement, au sortir d'une expérience de quelques années chez StudioCanal qui allait m'emmener vers une aventure camerounaise, je m'étais pris à rêver lors d'un pot de départ, m'imaginant donner à écouter à mes ex-collègues ce morceau pour nous guider par delà les conventions hiérarchiques et autres liens fonctionnels...  J'y plongeai corps et âme dans le regard de chacun des collègues au son enivrant du "over you.... over you.... over you.... over you..." Une profonde incantation. C'est exactement cela ; Going in circles creuse inlassablement le sillon des amitiés et des liens qui se passent de mots.

lundi 19 janvier 2015

Luis Mariano This is the Voice. Urt. 2012


J'ai mis le temps à comprendre ce que c'était qu'un don du ciel. La voix de Luis Mariano en est un. Comme pour Elvis Presley, cet homme transmet une émotion divine parce qu'il vit chaque note intensément et que tout chez lui paraît être fait simplement et sans le moindre effort. C'est ça la clé me semble-t-il, lorsqu'une voix porte et touche en toute tranquillité, sans se presser, sans forcer le pas, sans chercher à impressionner... Il avait  ce don et je comprends mieux pourquoi mon oncle Jean est un fan absolu de ce chanteur qui "euskocorico" est un enfant du pays... Basque ;)

Je me suis penché sur le sujet quand je suis revenu m'installer 2 ans au Pays Basque. Quelque part autour de 2012... Et quand j'écoute le grand Mariano, je comprends mieux la vitesse qui permet de voyager dans le temps, devenir infinitésimal, se faufiler par le trou de verre ou de la serrure vers le passé, le futur, que les arrière-petits enfants comprennent Tonton Jeannot, sa passion, puis communient avec leurs ancêtres, Gérard ou Jean-Baptiste, et retrouvent la foi, le chemin, le détachement serein. Tout est simple, léger, nous sommes portés par la vague et tout ira bien.