Voyage étrange à Tokyo, où les sensations cotonneuses vous étreignent, où l'écho de nos vies semble entrer en résonance avec ce que le passé et le futur ont patiemment tricoté pour vous laisser là où vous êtes maintenant. Au 1334ème étage d'une tour où fut tourné Lost in translation. Vous êtes restés sur le fuseau horaire de Paris et vivez tout ça depuis l'envers du décor qui enveloppe ses nuits zébrées de sons creux et de lumières vivaces. Chaque nouvelle lune vous a ramené là, maintenant, tout en haut, bien calé le long du bar désert surgi du Ball Room de Shining, pas loin de ce piano envoûtant sur lequel Bill Murray traîna ses fausses notes en attendant qu'il arrive ce qu'il arrive toujours quand vous n'êtes pas préparé. Et soudain, le ciel gris du petit matin laissa percer un rai de lumière diffus. Le troisième oeil s'ouvrit au Japon un jour de juin 2009. J'allais être papa.
Mais si je dois parler de Roy Ayers, on est pas sorti. Roy c'est Poo Poo La La sur la route de Bamenda pendant que je m'assoupis sur la banquette arrière. C'est une période de ma vie (1994-96) où j'ai commencé à re-découvrir le pays qui m'a vu naître. De Buea à Kousseri, de Limbé à Petpenoun, de Kribi à Bamenda. Et Searching est là , tout le temps, la Bande Originale la plus fabuleusement propice.
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