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dimanche 16 juin 2019

De la cigarette artisanale en 2019

Plus j'avance plus je suis serein. Le mystère qui nous étreint est tellement plus intéressant que nos petites vies diurnes.

Semaine dernière. Ma fille et moi comme chaque vendredi partageons ce petit moment ritualisé dans un café jouxtant l'église Jourdain. Une heure de battement avant son cours de piano pendant laquelle mademoiselle engloutit chocolat chaud, tartines (croissant quand elle a la chance) et limonade avec l'appétit qui convient à ses bientôt 10 ans. En général pour moi c'est une Record 25cl. Qui dit mieux ? Bref, cette fois-ci se produit une de ces choses qui vous fait dire que l'invisible est merveilleux d'inattendu et de secrets à percer. Je vous fais pas un dessin mais voilà le tableau : je rêvasse autour de ma prochaine photo de profil Facebook. On y voit en portrait un robot très vintage (époque La Guerre des Mondes 1953) et le Gars dessous trouve le moyen de tirer sur une clope à travers le machin encombrant qui lui sert de scaphandre.



La vision de ce casque un tantinet vintage m'amène à l'esprit CRAFT PUNK, légende décalée ou jeu de mots pourri - chacun se fera son idée. Moije trouve que ça claque et je me rue donc sur LINGUEE pour bien vérifier le sens et la traduction du mot CRAFT : ARTISANAT ! Bingo. Cette photo finira sur Instagram avec ce clin d'oeil à son coté version désuète / artisanale de DAFT PUNK.

Tout ceci vient de se dérouler silencieusement en quelques secondes avec ma fille face à moi incapable de là où elle est de voir ce qui se trame à son insu dans mon crâne et sur mon écran de téléphone.

C'est pourtant le moment qu'elle choisit, alors qu'elle fixe un point vague au plafond, un cure-dent au coin de la bouche (qu'elle tient élégamment entre ses deux doigts comme une cigarette) pour se fendre de cette phrase "Papa, ça pourrait être une bonne idée de faire des cigarettes artisanales avec autre chose que du tabac non ?"

Je reste sans voix, estomaqué. Puis lui montre l'écran de mon portable où saute aux yeux le mot ARTISANAT. Je lui fais découvrir ensuite la photo de l'homme "encasqué" fumant joyeusement. Voilà ce qu'on pourra joyeusement baptiser de la transmission filiale de pensée...

Et s'agissant de tabac que j'ai quitté sans me retourner en 2011 (il y a 8 ans), je repense très souvent à la consommation excessive et géniale d'Elliot Gould dans le Privé d'Altman dont je ne résiste pas au plaisir d'écouter ou de réécouter le divin score The Long Goodbye, quelle qu'en soit l'interprétation :








Un mégot qui fume sur le trottoir sur la pochette du 45 tours Détective de Gérard Presgurvic. La nuit, la grande la belle qui fait pourtant naître les pires cauchemars sur la pellicule chez Dario Argento. Les meurtres impunis, les accidents malheureux qui arrivent quand personne ne peut témoigner, au coeur des ténèbres ...

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