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samedi 1 août 2020

Angel Heart Broken 1987


Séance de minuit. Samedi soir. Combien de fois me le suis-je offert à cette époque bénie ? Vélizy après minuit, c'était mon royaume. On était rarement nombreux dans la salle et rentrer à pied était toujours une aventure spirituelle. Je me refaisais le film. Du cinéma au 60 rue de Villacoublay, peut-être 20 minutes de marche. Une respiration profonde, un sentiment de liberté.
     Mais on est en 1987. Et Angel Heart vient de sortir. Mad Movies m'a ouvert l'appétit. Il est 2 heures du matin. et c'est l'une des rares fois où regagner mon immeuble à pied ne sera pas de tout repos.
Des chiens hurlent maintenant que je traverse la zone d'emplois. Une cité devenue post-apocalyptique lorsque les sièges des grandes sociétés deviennent autant de coquilles vides flottant sur une mer de béton... Vélizy-les-flots-gris n'est jamais aussi anxiogène qu'au coeur de la nuit. même lorsque vous rejoignez la lisière du bois dense et mystérieux de Meudon.
Une question m'obsède sur le trajet : sous quels traits Louis Cypher m'apparaîtra-t-il ?
Depuis ce jour, je n'ai plus jamais regardé ni les oeufs ni les poulets de la même manière. 
Angel Heart est un bel exercice de style avec un supplément d'âme, une bande originale fabuleuse (que je re-livre ici) et de bien grands acteurs. C'est aussi (comme pour Blade Runner dans un univers différent) le mariage réussi du film noir et d'une veine horrifico-fantastique (Rosemary's BabyL'Exorciste...).
Enfin, comment oublier Mickey Rourke (l'acteur indépassable de quelques films qui l'auront avalé tout cru comme un certain Brad Davis pour Midnight Express) hurlant à la mort "I know... Who I am !" ?.


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