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dimanche 4 avril 2021

"Ils" by night 1993-94.Will be remembered

La première image ? Au volant dans le quartier de la rue du Port, il fait nuit. Sade occupe l'habitacle. Fred est derrière. David filme.  

Après la résidence universitaire, il y a la colocation. 18 Boulevard de la Liberté. L'un des plus majestueux appartements du monde. Personne ne fera, ne vivra jamais mieux que dans cet appartement à la fois 6 pieds sur terre et 2 pieds sous terre.

Il y a devant, mal garée, une voiture nommée VOLVO 464, automatique héritée d'un Grand Oncle qui boitait bas et nous la ramena quelques années auparavant à Casablanca.

Mon oncle Joe qui m'avait fait découvrir quelques années plus tôt les Pays-Bas connaissait bien la Nationale qui mène à Gent et ses fameux "Jack One Eye" tout droit sortis d'un épisode de Twin Peaks. Passer la frontière. Le réel s'y dérobe, rien n'y fait. On entre dans des clubs échangistes, lieux étranges où l'on n'a rien à échanger.

La répétition de ces explorations nocturnes en terre Belge fut probablement ce petit Lille By Night tourné avec les moyens de notre assoce video ETNA pour côtoyer ces animaux qui ne sortent que la nuit... Taxi Driver en tête et une BOF curieusement signée Sade. Elle me suit alors depuis un moment cette sublime Sade. C'était d'ailleurs l'une des conquêtes de Tonton Joe revenu de Lagos fort ben accompagné. 

Pendant que la voiture s'enfonce dans la nuit Lilloise, puis Belge, Papa reste là, campé dans mon dos et calmement s'applique à me raser la tête dans le salon de Vélizy. D'abord au rasoir électrique puis à la mousse et à la lame. Moment de communion folle. Silencieuse. Le plus beau se niche dans ce qui se passe de mots. Plus tard Papa et Joe dormiront tête contre tête sur ce grand canapé d'angle de Vélizy, emportés par les vapeurs de Skunk... Un grand souvenir intergénérationnel où passe beaucoup de l'oncle au neveu, du frère au frère, de l'oncle au père, du frère au fils, d'homme à homme.

Imperceptiblement. Vu Du plafond, à travers les pales du ventilateurs tournant au ralenti, les silhouettes immobiles de 3 colocataires bienheureux.




 





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