Nombre total de pages vues

Rechercher dans ce blog

dimanche 20 juin 2021

Elevation. Period. Tout a commencé en 1993

La première image ? Un rayon Lillois de la FNAC, mes doigts nerveux qui farfouillent, les bras qui se remplissent, des choix à faire, des questions parfois aux conseillers. Tant de grandes découvertes pour nos oreilles d'explorateur. 


Premier album chez IMPULSE. Le Trane se pose là. J'avais déjà de belles affiches dénichées dans les petits coins chéris des Halles : Miles Davis, John Coltrane etc.  

L'année suivante viendra le pamphlet politique et fantastique de Max Roach. We Insist ! Driva man...  1993-1996 époque où nous explorons de Trane à Roach de Sanders à Ayler...


Et le fameux Izipho Zam de Sanders. Mythique !


Tout ce que le Jazz dans les années 60 puis 70 a produit de plus audacieux de plus fantastique (pour mes oreilles).


samedi 12 juin 2021

Le paradis des fantômes 2021

La première image ? Le trottoir bruyant à la sortie d'une séance en plein après-midi, tout seul, petit cinéma de quartier, dans le 5ème, le plus souvent. Le cinéma Accatone, peut-être.

Mais oui, mais oui, De Palma, c'est quelqu'un quand même ! Parmi ses plus grandes réussites, il y a ce Phantom of the Paradise. Un film qui me hante depuis que je l'ai découvert début des années 80. Parmi les fantastiques comédies musicales déjantées, il y aura quelque temps plus tard la découverte du Rocky Horror Picture Show dans sa salle mythique Parisienne (Studio Galande) où l'on vivait follement le film. Dans cette même époque, je repense à Absolute Beginners forcément. Ou le remake de la petite boutique des Horreurs

Mais chez De Palma, il y a les références (Faust, le Fantôme de l'Opéra, Hitchcock), la mise en scène toujours inspirée, novatrice, et surtout une BO qui dès qu'elle revient dans mes oreilles fait mouche par sa dimension crépusculaire ! D'ailleurs pas une BOF, plutôt un album concept Rock dirons-nous, le haut du pavé.

Le revoir, le réécouter me replonge avec délice dans cette période où Paris se résumait à quelques cinéma de l'Entrepôt au Saint André des Arts. Qu'il est loin ce temps, qu'il est loin.

Des marches sans fin sur un territoire aux confins de la raison, soir ou matin, perle rare ou thématique autour d'un réalisateur.  

Mais dans ce divin film, ce personnage oeuvrant dans l'ombre, amoureux sans pouvoir déclarer sa flamme, se sentant prisonnier de ses propres démons, incompris, ayant des choses à donner mais dans l'incapacité de le faire, c'est évidemment un peu chacun de nous qui va s'y retrouver, dans les moments de doute, d'hésitation, d'abandon face à des rêves trop brûlants, aveuglants qui parfois doivent rester inaccessibles ? Alors on fait quoi ? on retourne au ciné et l'on replonge avec délice comme le fantôme avide dans un nouveau songe au parfum, au accents du paradis.    





vendredi 4 juin 2021

Listen Love. Douala 2011

 

La première image ? La neige sur Douala. Titus Possa sur la fin de son parcours. Au bout du chemin. Vers les Mangroves.

Sa voiture, une Volvo 464 gris métallisé semi automatique s'est échouée dans la zone d'activité encerclée par le Wouri dont les eaux sombres se font menaçantes. Le ciel est éteint,  il a plu toute la journée pendant qu'un Titus héroïque regarde sa vie le quitter lentement, goutte à goutte, au volant de sa berline.

Surtout ne pas fermer les yeux se dit-il mais l'appel du sommeil est trop fort. Il les rouvre in extremis. Son regard est attiré par un flocon qui vient de tomber vers le milieu du pare-brise. D'autre suivent, il ouvre la porte. Miracle. Douala la rebelle est entièrement sous la neige, le Wouri est une étendue de glace qui s'étend à perte de vue. Titus a l'oeil humide, le regard gourmand, il ne ressent plus la douleur. De la buée s'échappe de sa bouche soudain fraîche. Les projets se bousculent. Par lequel commencer ? Du poste radio s'échappe Listen Love de John Lucien. Il s'aventure sur le fleuve gelé et prend la direction de l'Ouest.