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samedi 12 juin 2021

Le paradis des fantômes 2021

La première image ? Le trottoir bruyant à la sortie d'une séance en plein après-midi, tout seul, petit cinéma de quartier, dans le 5ème, le plus souvent. Le cinéma Accatone, peut-être.

Mais oui, mais oui, De Palma, c'est quelqu'un quand même ! Parmi ses plus grandes réussites, il y a ce Phantom of the Paradise. Un film qui me hante depuis que je l'ai découvert début des années 80. Parmi les fantastiques comédies musicales déjantées, il y aura quelque temps plus tard la découverte du Rocky Horror Picture Show dans sa salle mythique Parisienne (Studio Galande) où l'on vivait follement le film. Dans cette même époque, je repense à Absolute Beginners forcément. Ou le remake de la petite boutique des Horreurs

Mais chez De Palma, il y a les références (Faust, le Fantôme de l'Opéra, Hitchcock), la mise en scène toujours inspirée, novatrice, et surtout une BO qui dès qu'elle revient dans mes oreilles fait mouche par sa dimension crépusculaire ! D'ailleurs pas une BOF, plutôt un album concept Rock dirons-nous, le haut du pavé.

Le revoir, le réécouter me replonge avec délice dans cette période où Paris se résumait à quelques cinéma de l'Entrepôt au Saint André des Arts. Qu'il est loin ce temps, qu'il est loin.

Des marches sans fin sur un territoire aux confins de la raison, soir ou matin, perle rare ou thématique autour d'un réalisateur.  

Mais dans ce divin film, ce personnage oeuvrant dans l'ombre, amoureux sans pouvoir déclarer sa flamme, se sentant prisonnier de ses propres démons, incompris, ayant des choses à donner mais dans l'incapacité de le faire, c'est évidemment un peu chacun de nous qui va s'y retrouver, dans les moments de doute, d'hésitation, d'abandon face à des rêves trop brûlants, aveuglants qui parfois doivent rester inaccessibles ? Alors on fait quoi ? on retourne au ciné et l'on replonge avec délice comme le fantôme avide dans un nouveau songe au parfum, au accents du paradis.    





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