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vendredi 16 juillet 2021

Mon voyage au fond des mers. A travers une serrure. Abidjan. 1980

 

La première image ? Cette porte, sa serrure et le spectacle qui s'offrait au travers. Chaque dimanche soir. 

Début des années 80. Voyage au fond des mers passait le dimanche soir sur la RTI. J'avais quoi, 7 ou 8 ans, probablement en CE2 ou CM1. Mes parents me mettaient au lit (j'avais classe le lendemain) et ne me voyaient  jamais profiter de ce qu'ils étaient dans le salon télé pour emprunter incognito le couloir qui s'achevait en filant vers la cuisine devant la porte fermée dont le trou de la serrure donnait précisément sur l'écran de télévision. Une offrande. C'est comme cela que je me suis parfois nourri le dimanche soir en cachette d'épisodes de Voyage au fond des mers qui me faisaient froid dans le dos et rêver en même temps.

Si je compare à Star Trek ou Cosmos 1999, ma préférence lui reviendra sans hésitation, pas seulement parce que mes premiers souvenirs de téléspectateur sont là, dans ces moments volés du dimanche soir derrière cette porte mais parce qu'il n'y a rien de plus puissant que de faire voyager avec ce qui est là, sous nos pieds, au fond des océans... Plus le fantastique est familier, plus il agit efficacement sur nos psychés. La mer sera toujours un corps plus intimement étranger que le vaste espace.

Même si la série a vieilli, elle reste une expérience télévisuelle au parfum unique, une porte magique vers cette jeunesse qui ne meurt jamais. Qui est là coincée quelque part résonnant d'une musique de générique qui demeure un envoûtant chef d'oeuvre.               
      






jeudi 15 juillet 2021

Revivre un de ces moments. La RTI dans les années 80. Abidjan

La première image ? La nuit moite sur Abidjan. L'aéroport, les avenues éclairées, la ville défilant.

A l'époque, je rentre de mes vacances d'été passées au Pays Basque. Je regagne notre chez nous à Cocody.

Mon immense plaisir c'est alors d'y retrouver l'odeur et le chant de la clim', son bruit de fonds. Puis c'est le salon tété et son mobilier seventies, avec son puits de lumière calé sur le plafond juste au-dessus du petit écran où mes séries m'attendent sur la RTI (Radio Télévision Ivoirienne).

Dans le désordre je regarde et m'évade devant Ma Sorcière bien aimée, Spectreman, X Or, UFOles Envahisseurs, Columbo, Voyage au fonds des mers, Daktari et Sandokan.

Plus tard arrivera la série horrifique de la HAMMER : La maison de tous les cauchemars. Dont 2 3 épisodes vraiment traumatisants.

Mais c'est en souvenir un refuge molletonné, réconfortant, un voyage déjà, dans le voyage...










Dans AI (Steven Spielberg), le petit robot veut et va revivre un moment précieux de son passé, quelques heures avec sa maman,  hors du temps...

Et bien je donnerai cher pour revivre un de ces moments, un de ces retours au cocon in Cocody, la descente d'avion, l'aéroport d'Abidjan,  la présence rassurante des parents, l'air chaud et enveloppant de la ville aux alentours de minuit. La fraîcheur des nuits climatisées à observer la lune à travers les barreaux de la fenêtre  et ces échappées lumineuses et nourrissantes devant le petit écran, devant les écrans mythiques de la Radio Télévision Ivoirienne.

mercredi 14 juillet 2021

Rencontre du premier type avec les rosbeefs. Littlehampton 1986

La première image ? La table du petit déjeuner, le lait froid et le "cronch cronch" des céréales dans ma bouche. L'odeur si particulière de la maison de mes hôtes anglais aussi. 

J ai découvert Queen à Littlehampton.

Le temps d'un été avec un organisme favorisant l'apprentissage de l'anglais.

Été 86 je dirais.

J étais arrivé dans la famille d'accueil avec un 33 Tours d'Indochine je me rappelle bien. Devait y avoir du Bob Morane l'aventurier.


J'avais longtemps été marqué par l'esprit des "Crunch". Papa était fondu de Rugby, ne loupait pour rien au monde un tournoi des 5 nations, qu'on ait été à Bayonne, Abidjan ou Casablanca. le fameux France-Angleterre était d'ailleurs le sommet du genre. Un rendez-vous télévisuel familial à ne rater sous aucun prétexte. Les seuls moments où papa buvait gaiment de la bière en plein après-midi. L'alcool récréatif par excellence. Un défouloir qui ne dit pas son nom. 

J'allais donc visiter le voisin rival, honni, avec un peu d'appréhension cet été-là.

je fus reçu par une adorable famille. Ce qu me marqua c'est moins la rivalité supposée (que fantasmé par le truchement de sports rugueux) complètement désuète que les petits décalages culinaires et autres ressentis au fil des jours dans leur quotidien. Je ne raffolais pas des petits dejs en particulier. Lait froid. trop froid. Céréales fades. trop croustillantes. Je me souviens du foot, de la ferveur qu'il suscitait dans la rue en bas de chez nous. Je me souviens du thé, du lait sucré de 16h00 (jolie découverte pour mes papilles), des salles  de jeux sur une jetée à Brighton. Pas loin de la petite ville où nous vivions. et surtout cette musique qu'il écoutaient à longueur de journée. Queen. Moi avec mon 33 Tours d'Indochine, j"alias l'air de quoi ? La langue de Shakespeare a toujours eu le don en musique de franchir plus facilement les frontières que la langue de Molière. C'est un fait !

En tout cas même si je n'ai jamais adoré Queen, il y a bien 1 ou 2 morceaux qui m'émeuvent toujours comme celui-ci qui e rappelle forcément et mes années lilloises et ce premier voyage outre-manche qui me fit comprendre qu'on a beau être voisin, on peut être aussi différent que possible et pas vraiment pour les raisons que l'on imagine au premier regard.