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samedi 25 février 2023

JamiroquaÏ 1992. Music of my mind

Une première image ? Des chaînes Hi-Fi comme on n'en faisait qu'à l'époque dans des appartements étudiants souvent réduits en miettes à force d'oisiveté déterminée, de voyages organisés au tour de la notion de vide et d'absence à soi-même... J'ai d'ailleurs une pensée pour les propriétaires de l'époque qui avaient la confiance, la foi chevillée au corps ou vraiment de la m... dans les yeux.

Qu'est-ce qu'on a fait vivre à ces lieux peu chatouilleux, qui nous avaient rien fait, bien au contraire. Qu'est-ce que ce début de décennie 90 a été un sommet de n'importe quoi... Bientôt la musique électro pas loin, en Belgique, les Rave Parties, tout ce qui va cisailler nos raisons bien comme il faut... 

Nulle part ailleurs ne se tiendra la plus belle des enquêtes policières, un divin épisode de Columbo sous acide au 14 rue Royale... 

Et l'une BOF rêvée c'est pour moi le Music of my mind de Jamiroquaï.   






 

mardi 21 février 2023

Rosebud. Olu Dara. 2005



La première image ? On est au Rosebud un petit club de jazz, de bois, d'immenses miroirs et de zinc en rase campagne Il est de ceux qui ne s'inventent pas. Fruit de la volonté tenace d'un patron "mélancolicomane".

Une jeune fille tirée à quatre épingles s'élève, s'arrime à la scène, ajuste la hauteur du micro bien trop haut pour sa petite taille. Elle est au bord de la catalepsie, perdue, elle fouille du regard, cherche de l'air alors que le seul projecteur depuis le fond de la salle, vient l'enserrer de son anneau de lumière, lui chauffer les joues, lui rougir l'oeil. Ses mains sont moites. Ses pieds sont poites dans ses petit souliers. 

Bubber (If only) d'Olu Dara démarre. Elle se lance en playback.

Un homme affalé au comptoir dépoli, quitte son Bloody Mary des yeux qu'il a trop humides pour être tout à fait heureux.

A mesure que la jeune fille s'ajuste sur le chant, lui fronce imperceptiblement le sourcil et défile alors devant ses yeux un souvenir précis. Il est en train de comprendre quelque chose...  




dimanche 19 février 2023

Dublin 2022. Iron Skies of Guinness

La première image ? Une Guinness... La Guinness... Les copains et Dublin. Un pub, un match des 6 nations. What else ? 

Franchement, j'ai toujours pensé que la vieillesse se recroqueville sur les sens qui se font le moins la malle au fil du temps... La vue et l'ouïe baissent, même le toucher chemin faisant devient aléatoire (arthrose, insuffisance veineuse, fourmillements, perte de sensibilité)... Le goût et l'odorat eux s'accrochent, résistent et dans vos derniers feux, une odeur peut encore vous rappeler le parfum de votre maîtresse de CP B.

C'est pour cela que j'ai une intime conviction. C'est avec l'odorat et le goût que les effets de la maladie d'Alzheimer seront le plus efficacement combattus.

Curieusement, j'ai donc longtemps pensé que les êtes humains en vieillissant privilégiaient une "bonne bouffe" par facilité, affaire de bon sens, presqu'un déterminisme... Là où tes sens restent en alerte, un chemin est encore possible.  

Et bien de mon côté, j'ai attendu mes 49 ans pour affiner le menu de rêve pour mes vieux jours s'ils arrivent... Voilà ce qui prend forme jusqu'à présent :

Pastis (parce qu'il défend l'idée que l'eau reste un bien précieux) ou Suze (initié par Papy) à l'apéro

Des huîtres en entrée, peu importe le numéro. Charnues mais pas trop . Et pourquoi pas plateau de fruits de mer. Allez tiens ?!

Un foie de veau arrosé d'une Guiness pour le plat principal. Ou l Andouillette qui a toujours eu mes faveurs. 

Du Fromage de brebis (Ardi Gasna) / petit  chèvre (Rocamadour)   / voire un délicieux Parmesan       

Pour le dessert, j'hésite avec les fruits de passion  (folie de mes annees ivoiriennes) mais depuis peu je reviens à l'île flottante qui fut un temps mon dessert préféré .

Petit Digestif enfin... Cognac ? Cela reste à affiner...    

Comme ça je n'aurai pas l'excuse de dire plus tard que la bouffe j'y vais par défaut. Non non je suis toujours en phase testeur pour affiner mon menu royal. Mon repas des repas. Tout est toujours un work in progress avec un objectif.

Et vive les Week-end entre potes comme celui qui eut lieu à Dublin avec le Slaïos ce mois de décembre. La dernière zique qu'on a découverte dans un pub le dimanche, la voici... 



Otis Redding 1991


La première image ? Un bizutage dans le parc de Sceaux ou pas loin, là où j'étais allé voir Madonna en concert quelques temlps plus tôt (1987) .Je suis alors en prépa. je suis venu avec mon double album Rhythm & Blues


Otis, c'est peut-être le plus grand. Il avait tout. Et à 27 ans, comme ça, comme l'étoile filante, il a rayé le ciel pour s'y repaître, pour mieux nous éclairer. Depuis là-haut il n'ignore aucune âme, aucun village aussi petit soit-il.



Mes premiers souvenirs remontent depuis ces années prépa HEC, le double album Rhythm & Blues.  Puis naturellement ce sera la Volvo 460L noir et gris métallisé (464) automatique en souvenir de Tonton Jean, et de ses blessures Marocaines. De celles qui ne se referment jamais. Arraché comme on peut l'être à sa moto, son métier, à ses amours, à sa vie d'avant. Puis courir les abattoirs pour se donner l'illusion de se régénérer, une vie de sang frais de cheval et d'amour lyophilisé...      

Otis, ça reste Fa fa fa fa fa fa ... C'est These arms of mine, C'est Try a little tenderness, c'est For your precious love, c'est lui et c'est nous. La façon dont il nous cueille.




Il faiut revoir ce dicumentaire qui raconte tout ce que sa voix charrie d'émotion, de puissance, de fragilité, de justesse... Plus un chant, une prière, une supplique.... Divin.

https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/otis-redding-lhomme-aux-larmes-dans-la-voix-0?fbclid=IwAR1Kk7BFY3T8ZBQwl3diFxHehQHXlxhlfbNSm0r882HpYvhtjn81dY-1DhE