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mercredi 24 mai 2023

Tina turner - live in paris Olympia 1971 & co





La première image ? Tina affublée d'une tenue en peau de bête dans une antre aux allures de jeux du cirque. C'est pour le faiblard Mad Max Au delà du dôme du tonnerre qu'elle obtenait enfin une place sur un grand écran aux côtés de Mel Gibson. C'est sa très grande période. We don't need another hero, What's love got to do, Private dancer, Golden eye, The Best etc.

Là, elle marque les esprits avec du mainstream qui "dose" ! Mais ses plus grands prouesses qu'on le veuille ou non datent de ses années Ike & Tina. où le Rock côtoie la Soul. Une voix et une énergie uniques au monde. Comme souvent, une figure ayant sacrifié sa perqonne, sa famille à ce qu'elle pouvait donner au monde, à "son public", mot valise qui veut tout et rien dire...  


samedi 20 mai 2023

Sonic Youth. Daydream nation. 2023. Parenthèse sur la 11 !

La première image ? Un marché vivant, coloré. L'église Jourdain depuis ce petit balcon ensoleillé. Un arc en ciel au coin de la rue. Des matelas ont été jetés par terre et le mal de dos a disparu. La période est faste, sorte de parenthèse pas tout à fait refermée quelque part entre la place des fêtes et le Père Lachaise. Du grand écart, fête commémorative par avance. Dans ces cas-là, tu te dépèches de finir tes petits châteaux dans le sable de la Madrague au pied des dunes avant les grandes marées. C'est ça l'urgence après tout : parvenir à mettre en forme ses pensées profondes pour après, pà l'usage des autres. Un guide anonyme pour somnambules, un amas de feuilles vierges, invitations de bois translucide pour mieux y boire les encres de vos plumes. Ecrire et vivre. Avoir vendu, fait le deuil et renaître plus loin. Sur la 11.

Alors dans cette période un peu chahutée où j'ai toujours près de moi l'appareil Dark Vador qui doit traquer mes vilaines apnées du sommeil, j'ai redécouvert cet album saillant et désirable de Sonic Youth. Daydream Nation. Parmi les perles recueillies dans mes oreilles, quelques unes qui me rappellent combien le rock est la musique d'une époque de la vie, suivant les prérégrinations circulaires d'éphémères toujours préssées de se brûler les ailes sur la première source de chaleur venue, portant fièrement les stigmates de chaque brûlure comme le tatouage, le code barre, un passeport pour l'immortalité.

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jeudi 18 mai 2023

In the Cocody small hours of the morning

La première image ? Abidjan. Très tôt. la lumière grise est encore fragile, elle annonce la pluie. La petite saison. Toute la maisonnée semble endormie. Papa Maman, Joe, Gilda, Sandra, moi et Mamie Françoise. Au chaud dans leurs draps, à l'abri du mauvais temps. L'orage gronde au loin. Je pénètre par la petite porte qui jouxte le grand portail. Lentement, je m'avance, longe sur la pointe des pieds le mur de l'allée puis la fenêtre donnant sur la chambre de papa et maman. Je fais silencieusement coulisser la baie vitrée du grand salon, j'hésite à entrer. J'ai entendu dire que modifier le passé pouvait avoir des conséquences désastreuses dans un futur qui existerait déjà... Et pourtant je donnerais tout pour regarder dormir l'enfant de 8 ans que je fus... Oh comme j'aimerais le prendre dans mes bras et le rassurer, lui qui en a tant besoin "sois tranquille mon Romain. la vie t'aimera follement et tu le lui rendras bien tu verras". Comme j'aimerais me chuchoter ces quelques mots au creux de l'oreille dissimulée sous sa tignasse souple et blonde. "Ne cesse jamais de rêver petit rêveur". Mais je...

C'est là qu'en tournant la tête, sorti de mes pensées, Mamie Françoise, habitante de l'aurore, m'aperçoit et je la vois encore, surprise, penchée sur ses rosiers, souvenirs vivaces du château de la Jourdane où mon arrière grand-père Amador était jardinier. Elle reste ainsi, figée dans ses questions. Mon allure doit lui rappeler quelqu'un. Je viens vers elle silencieusement, m'accroupis. Son index glisse sur la cicatrice que j'ai au front. Elle comprend immédiatement. Ce fameux jour (la semaine dernière pour elle) où je me suis ouvert le haut du crâne en sautant de l'armoire sur le coin du lit.  Elle balbutie émue "Romain"... D'un doigt sur mes lèvres j'implore son silence. Ne réveillons personne. Restons là tous les deux. Ce sera notre secret. La pluie est chaude, elle nous enveloppe. Mamie se redresse, se blottit contre moi et nous nous étreignons longuement. Elle me chuchote, je lui rappelle son fils, tonton Jean, au même âge. J'en ai 50 aujourd'hui. L'étreinte est devenue notre danse. Elle se laisse guider. Mais la pluie s'intensifie et nous rions facétieux, deux garnements, en courant nous abriter sous la véranda des trombes d'eau qui s'abattent à présent. Nos voix sont avalées par le vacarme assourdissant. Le jardin est étoilé de flaques bien vivantes qui paraissent maudire le ciel. J'aide Mamie à s'asseoir dans le fauteuil tressé de raphia qu'affectionne Papa dans ses poussées de mélancolie. Je suis à ses côtés, assis sur le bras du fauteuil, entourant ses épaules. Nous écoutons la pluie. Savourons le mystère de l'instant. La fraîcheur des bourrasques est venue jusqu'à nous, caresse nos visages. Et nous restons ainsi, paisibles, sereins, le temps d'un échange de regards complice, le temps pour l'averse de se refaire toute petite, le temps pour notre rêve...

jeudi 4 mai 2023

Casablanca 1983

La première image ? Moi debout sur le rebord de la fenêtre de ma chambre aux murs couverts de posters de footballeurs. De Platini à Rocheteau en passant par Genghini. Le son est puissant, il se déverse de toute ma hauteur dans la rue Lemercier si calme habituellement. Rue mythique du Quartier Palmiers.

Wassim est en face dans le jardin de la Jeanne-Claude. On danse en rythme, on ondule sur le rythme échevelé de nos disques favoris du moment.

La rue est si calme à l'époque, à l'abri du grand boulevard, du fracas de la ville. On a le sentiment d'être les casse-pieds de l'impasse du calme olympien, les empêcheurs de tourner en rond du bien vivre ensemble.

J'ai à l'époque des cassettes et des 33 tours et des 45 tours. Qu'est-ce que j'écoute alors en boucle ? 


  














mardi 2 mai 2023

Magma. Mekanik Destruktiv Kommandoh. 1973


La première image ? le Sunside ou le Sunset il y a quelques années. Christian Vander reprenant Coltrane qu'il vénérait.

je redécouvre Magma sur le tard, je pense aux images folle de Druillet (La Nuit) et les musiques menant à la transe lors de fêtes orgiaques dans Excalibur... Il y a une dimension "médiévalisante", aux accents fantastiques, psychédéliques qui te fait voir le fonds de l'espace comme celui de mon oeil. lorsque je me tourne vers l'intérieur... Et cette voix bourdonne, vibre à l'unission avec l'univers...