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dimanche 18 février 2024

Exile on main street Villers-Cotteret

 

La première image ? L'autoroute avalée au volant de la Twingo de Joe. Pas plus de 100 km par heure. Piano piano.

 Aujourd’hui, on va à Cotters-Villeret. On va bouffer du cochon. Il y aura 50 personnes. Ca va être sympatoche.  J’y vais avec la voiture de Joe. J’en prends soin, j’essaye. Et la Volvo 464 mise à part, tes voitures ont souvent été les miennes dans un second temps : Renault 20, Nissan Blue Bird. J’ai également toujours été le guide, le premier de cordée pour les copains plus jeune, que ce soit pour aller en Belgique ou descendre au Pays Basque…

La dialectique, Hegel le dit, c’est aller contre le courant. Puisque l’histoire aurait un sens. Faisons le saumon. S’y fumer la gueule. Eviter les Ours, les remercier en passant, avoir des choses à raconter en arrivant au point de départ. Marcher à reculons jusqu’à la source. Devenir un ratel, se faire colibri et avancer à reculons pour regagner le temps perdu.

La Paque à Villers Cotteret, c’était sympatoche. Plus de stress des grands messes pour moi. Je m’en libère. J’y ai survécu. Ma dialectique a accompli son œuvre silencieuse. Plus besoin de me remplir le rien. Pareil lors du repas des 50 ans de JB. J’ai compris là aussi ce que chacun était en train de lâcher en chemin. Par petits bouts. Dans la forêt de l’existence. Une lignée de bouts de pain, la prochaine fois de cailloux, de bisous, de hiboux…

A Villers Cotteret, on a recréé avec les nouveaux fervents chrétiens venus d’Afrique une nouvelle langue, une nouvelle foi, on repeuple ainsi ces villages, ces familles. Plus de 30 enfants par ici. C’est magique. Du métissage à gogo. Le 19ème siècle est reparti comme en 40. On s’autosuffit. Une bonne éducation. Avec on le sent assez d’autorité en amont. On comprend mieux, les gosses s’amusent, s’épuisent et nous les vieux on s’assoupit en les regardant à l’ombre d’un figuier (ou d’un cocotier face à la mer). C’est notre ASMR à nous autres les croulants. Les yeux dans le vague à regarder la vie frétiller. Et dans la discussion les rites et coutumes, les dotes refont surface (un sujet magique pour une série TV comme les Motamoteurs) celles qui la font dure à Brazzaville (Premier vin, deuxième vin, troisième vin, liste de mariage dans des boutiques à Paris, ordinateur, voiture,…) où le mari sent qu’il a vraiment acheté sa femme. Il a « lu l’heure ». par ici, « tout est vieux », façon de dire que les traditions ont la vie dure, qu’il n’y a vraiment rien de neuf sous le chaud soleil de Brazza. Et l’on parle des exigences des parents de la mariée : l’un exige un bar longue tête, un porc long chassis (avec « beau regard ») sous peine de quitter la table des négociations.

C’est ce que j’ai retenu. Trois expressions parmi d’autres

Move me day … (pidgin de Douala) > l’affaire me dépasse ou je reste sans voix… Les deux se valent !

Tu vas lire l’heure > Ca va chauffer pour toi, tu vas t’en souvenir, te rappeler l’heure exacte !

Tout est vieux > Rien de neuf

Cela donne envie d’aller plus avant sur les Motamoteurs, les décodeurs du mot, qui vont naître avec j’espère Diana Boulli qui me semble avoir un talent inné et fou.

Pourquoi réunir autant d’enfants sinon ? Recréer l’esprit de collaboration, les affinités qui prennent racine, « la greffe doit prendre » dit Yolande… Elle a 100 fois raison. Les enfants se forgent des souvenirs et garderont le lien plus tard. Il y faudra des lieux. De communion, de retrouvailles. Pour accueillir assez de monde. URT. ERMITAGE. Tout est là Romain. Papa t’a légué ça. Tu dois y trouver quelque chose, une porte sur ton histoire. Sur la sienne, sur la nôtre. Chaque chose en son temps. Creuse toi les méninges, tu vas trouver comme toujours. C’est un projet de jeu… Grandeur nature…  Les Tiny Houses, les maisons dans les arbres, les puits à réhabiliter, la source à valoriser, les cèpes à consommer, le grenier à réhabiliter, la cave à déployer sur l’arrière… What else ?

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