La première image ? L'autoroute avalée au volant de la Twingo de Joe. Pas plus de 100 km par heure. Piano piano.
Aujourd’hui, on va à Cotters-Villeret. On va bouffer du cochon. Il y aura 50 personnes. Ca va être sympatoche. J’y vais avec la voiture de Joe. J’en prends soin, j’essaye. Et la Volvo 464 mise à part, tes voitures ont souvent été les miennes dans un second temps : Renault 20, Nissan Blue Bird. J’ai également toujours été le guide, le premier de cordée pour les copains plus jeune, que ce soit pour aller en Belgique ou descendre au Pays Basque…
La dialectique, Hegel le dit, c’est aller contre le courant. Puisque
l’histoire aurait un sens. Faisons le saumon. S’y fumer la gueule. Eviter les
Ours, les remercier en passant, avoir des choses à raconter en arrivant au
point de départ. Marcher à reculons jusqu’à la source. Devenir un ratel, se
faire colibri et avancer à reculons pour regagner le temps perdu.
La Paque à Villers Cotteret,
c’était sympatoche. Plus de stress des grands messes pour moi. Je m’en libère.
J’y ai survécu. Ma dialectique a accompli son œuvre silencieuse. Plus besoin de
me remplir le rien. Pareil lors du repas des 50 ans de JB. J’ai compris là
aussi ce que chacun était en train de lâcher en chemin. Par petits bouts. Dans
la forêt de l’existence. Une lignée de bouts de pain, la prochaine fois de
cailloux, de bisous, de hiboux…
A Villers Cotteret, on a recréé
avec les nouveaux fervents chrétiens venus d’Afrique une nouvelle langue, une
nouvelle foi, on repeuple ainsi ces villages, ces familles. Plus de 30 enfants
par ici. C’est magique. Du métissage à gogo. Le 19ème siècle
est reparti comme en 40. On s’autosuffit. Une bonne éducation. Avec on le sent assez d’autorité en amont. On
comprend mieux, les gosses s’amusent, s’épuisent et nous les vieux on s’assoupit
en les regardant à l’ombre d’un figuier (ou d’un cocotier face à la mer). C’est
notre ASMR à nous autres les croulants. Les yeux dans le vague à regarder
la vie frétiller. Et dans la discussion les rites et coutumes, les dotes refont
surface (un sujet magique pour une série TV comme les Motamoteurs) celles qui la
font dure à Brazzaville (Premier vin, deuxième vin, troisième vin, liste de
mariage dans des boutiques à Paris, ordinateur, voiture,…) où le mari sent
qu’il a vraiment acheté sa femme. Il a « lu l’heure ». par ici,
« tout est vieux », façon de dire que les traditions ont la vie dure,
qu’il n’y a vraiment rien de neuf sous le chaud soleil de Brazza. Et l’on parle
des exigences des parents de la mariée : l’un exige un bar longue tête, un
porc long chassis (avec « beau regard ») sous peine de quitter la table
des négociations.
C’est ce que j’ai retenu. Trois
expressions parmi d’autres
Move me day … (pidgin de Douala) > l’affaire me dépasse ou je
reste sans voix… Les deux se valent !
Tu vas lire l’heure > Ca va chauffer pour toi, tu vas t’en
souvenir, te rappeler l’heure exacte !
Tout est vieux > Rien de neuf
Cela donne envie d’aller plus
avant sur les Motamoteurs, les décodeurs du mot, qui vont naître avec j’espère
Diana Boulli qui me semble avoir un talent inné et fou.
Pourquoi réunir autant d’enfants
sinon ? Recréer l’esprit de collaboration, les affinités qui prennent racine,
« la greffe doit prendre » dit Yolande… Elle a 100 fois raison. Les
enfants se forgent des souvenirs et garderont le lien plus tard. Il y faudra
des lieux. De communion, de retrouvailles. Pour accueillir assez de monde. URT.
ERMITAGE. Tout est là Romain. Papa t’a légué ça. Tu dois y trouver quelque
chose, une porte sur ton histoire. Sur la sienne, sur la nôtre. Chaque chose en son temps. Creuse toi les
méninges, tu vas trouver comme toujours. C’est un projet de jeu… Grandeur
nature… Les Tiny Houses, les maisons
dans les arbres, les puits à réhabiliter, la source à valoriser, les cèpes à
consommer, le grenier à réhabiliter, la cave à déployer sur l’arrière… What
else ?
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