La première image ? Les murs imposants par l'arrière du Père Lachaise. Les effluves d'un restau indien non loin.
Chemin faisant ce vendredi 7
avril, l’on est passé devant le Père Lachaise, M Auzou évoque les messes noires
qui s’organisaient la nuit entre ses murs. Et l’on évoque le mystère de
l’au-delà. Les lumières blafardes au bout du couloir, les ovnis qui nous
visitent régulièrement, le Big Bang, et puis au détour d’une conversation plus
sérieuse sur les joies du voyage en dégustant un nan garlic, M Auzou évoque ces
rites en Malaisie qui voient les endeuillés laisser le corps de leurs disparus trôner
au sommet d’un arbre offert à la nature… Puis ils déménagent pour échapper à la
douleur, pour bâtir ailleurs, pour laisser les morts à la paix de l’endroit
où ils sont restés. Dépossédé de son corps, le partant peut ainsi retrouver le
chemin des étoiles. M Auzou se rappelle aussi cette justice rendue en Pays
Dogon où la sanction tombe irrémédiablement pour punir l’accusé : ce sera le
bannissement. Un décret divin. Ce qui sous d’autres cieux représente une chance
inouïe de mettre les voiles « ras le bol de ces vieux cons », prendre
la tangente, s’évanouir dans la nature… Non ici, la valeur de l’attachement à
sa communauté est inviolable sauf pour qui enfreint les lois ancestrales… A
méditer tous ensemble. Les raisons pour lesquelles l’économie locale avait du
bon, c’est justement parce que tu connaissais ton poissonnier, ton boucher, tout
le monde se connaissait… Tu savais vers qui te retourner en cas de problème.
Evidemment la mondialisation facilite les « rien à foutre si il y a
la listeria, est-ce que je connais la personne en bout de chaîne qui se ruera
sur mon yoghourt ? Ils z’ont qu’à essayer de me bannir, j’irai me
faire oublier dans mon paradis fiscal » ! Ah les cons. C’est notre dignité
qu’on a lentement bannie par ici.
En écrivant ceci, c'est Mirage de Jean-Luc Ponty qui résonne fort !
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