La première image ? Near Dark... ce fantastique film de Vampires qui dépoussière un genre en le croisant avec le road mivie, le western et me revient en mémoire le visage noirci par la suie de Lance Henriksen.
Sur l'affiche du de l'album de Talking Heads, ces visages peints me rappellent le film de Kathryn Bigelow
Le mythe des vampires m’a toujours fasciné. Dracula et plus particulièrement son acteur emblématique (Christopher Lee) étaient adorés de papa. Qui m’a transmis ce goût pour les châteaux abandonnés (en apparence), la brume sur la lande, les hurlements au loin, la désolation…
On retient souvent le côté tout
puissant du vampire, son immortalité à l’épreuve de sa nuit sans fin.
J’y ai toujours vu la métaphore
d’un homme qui pour « survivre » doit éviter d’entrer dans la
lumière. Rester sur son chemin, ne pas suivre les modes imbéciles, résister à
l’évidence du juste milieu, du plus grand nombre. Pour rester lui-même. Sur son
chemin. Condition pour vivre éternellement. Sans y laisser sa peau.
L’intemporalité faite homme dès lors qu’on refuse la tyrannie du tumulte
extérieur. Apologie du « quant à soi ».
En même temps c’est une
malédiction que l’on rompt par un coup de pieu dans le ‘cœur’ (un coup de
cœur ? un coup de foudre ?) et l’absorption d’ail qui refait circuler
le sang. Quelle plus belle métaphore de l’amour qui vient frapper à votre
porte ! Alors le fond de de cette histoire serait de « réveiller » un
cœur en hiver, par un baiser (le château de la belle au bois dormant est donc
le château de Draculette), une piqure d’insuline au coeur (comme dans Pulp
Fiction) ou un coup de pieu qui permet de réveiller les sentiments de l’homme
qui se refuse à la lumière, à ses propres sentiments, à l’amour quoi ! Le
tueur de vampires est sous cet angle beaucoup plus intéressant quand il s’agit
d’une femme. Et vice versa. Les archétypes sont bien plus passionnants à
creuser
De la même façon, au sujet des
mythes et des contes, je suis toujours fasciné par le bal de Cendrillon qui
fait écho à ces fêtes qui depuis la nuit des temps permettent de recréer le
temps de festivités le cadre millénaire de la parade nuptiale… On retrouve
notre silhouette des 20 ans le temps d’une parenthèse enchantée, le temps d’un
coup de baguette magique où par la pensée l’espace d’une seconde vous dansez
avec votre petit fils et croyez être au bras de votre frère Jean disparu depuis
peu. La magie du bal et ses effets psychotropes. Hier, aujourd’hui, demain, les
mêmes éphémères.
Je viens d’y penser en remontant
le boulevard Giscard d’Estaing à Marcory.
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